Ouah, trop facile la politique étrangère ! Une paire de jumelles, un bon livre d’histoire sur les relations internationales, un passeport, et vous voilà prêt pour devenir maître de l'univers. Vous n’y croyez pas ? Et bien écoutez la républicaine Sarah Palin, candidate au poste de numéro deux du monde. C’est tellement simple qu’on n’y avait pas pensé avant et cela devrait susciter chez les enfants américains des envies de carrière de maître de l’univers, à défaut d’être Superman ou Batman.
Voici en quelques extraits, la leçon de politique étrangère de la gouverneure de l’Alaska :
Interrogée le 11 septembre par un journaliste de la chaîne de télévision ABC News sur ce qu’elle avait appris à vivre si proche de la Russie, elle a répondu : « Ils sont nos voisins et vous pouvez actuellement voir la Russie depuis une île en Alaska ».
Il y a quelques jours, la journaliste de la chaîne de télévision CBS, Katie Couric est revenue sur le sujet dans un entretien avec Sarah Palin : « Vous avez cité la proximité de l’Alaska avec la Russie comme faisant partie de votre expérience politique, que vouliez-vous dire par là? Palin : L’Alaska a une frontière maritime avec un pays étranger la Russie et de l’autre côté une frontière terrestre avec le Canada… Couric : En quoi cela renforce vos qualifications en politique étrangère ? Palin : Cela les renforce certainement car nos voisins sont des pays étrangers et je dirige cet Etat (l’Alaska). Couric : Avez-vous été impliquée dans des négociations par exemple avec les Russes ? Palin : Nous avons des missions commerciales. »
Je vous laisse regarder cette vidéo :
A un autre moment, Katie Couric demande à Sarah Palin pourquoi elle n’avait pas de passeport jusqu’à l’an dernier et si cela voulait dire un manque d’intérêt et de curiosité à l’égard du reste du monde. Palin: “Je ne suis pas de ceux qui peut-être viennent d’un milieu, vous savez, les enfants qui obtiennent leur diplôme à l’université et à qui les parents donnent un passeport et un sac à dos et leur disent de voyager à travers le monde. Non, j’ai travaillé toute ma vie. En fait, j’ai eu deux métiers toute ma vie jusqu’à ce que j’ai eu des enfants. Je ne faisais pas partie de cette culture. La façon dont j’ai compris le monde l’a été à travers l’éducation, les livres, les média qui m’ont fourni beaucoup de perspective sur le monde ».
Son colistier John McCain a reproché l’inexpérience et la naïveté de son adversaire démocrate Barack Obama en matière de politique étrangère lors de leur débat vendredi.
Il n’a pas dû écouter les entretiens donnés par Sarah Palin. A moins qu’il ne soit dur d’oreille.
mardi 30 septembre 2008
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