Al Gore, John Edwards, Nancy Pelosi. Quel est le point commun de ces stars du parti démocrate ? Elles n’ont pas encore apporté de soutien officiel à l’un des deux candidats démocrates encore en lice dans la course à la Maison Blanche, Barack Obama et Hillary Clinton. L’affrontement est si serré que ces poids lourds préfèrent pour l’instant rester en retrait pour laisser aux électeurs des Etats où des primaires sont encore prévues la possibilité d’exprimer leur choix.
Le gouverneur du Nouveau Mexique, Bill Richarson, seul gouverneur hispanique aux Etats-Unis, a lui sauté le pas vendredi. Richardson, qui a abandonné la course à la Maison Blanche en janvier, a apporté un soutien précieux à Obama au moment où celui-ci doit faire face à la controverse sur son ancien pasteur, le révérend Jeremiah Wright. Dans la lutte acharnée entre Hillary et Barack, cet ami des Clintons a fait son choix. Il avait déjà laissé transpirer sa préférence juste avant les primaires dans l’Ohio et le Texas en estimant que celui ou celle qui sortirait avec le plus de délégués au total à l’issue de ce vote devrait être déclaré vainqueur des primaires. Et cela ne pouvait être qu’Obama. Le soutien de Richardson est d’autant plus précieux qu’il est influent au sein des Latinos, qui ont marqué leur préférence pour l’instant pour Hillary Clinton. Et il n'a pas mesuré son ralliement. Il a estimé qu’Obama rentrait dans la catégorie des leaders que l’on rencontre une fois dans sa vie et qu’il était en mesure de « restaurer le leadership moral de l’Amérique dans le monde ».
Et les autres poids lourds ?
John Edwards est quasiment aux abonnés absents depuis son retrait de la course à la Maison Blanche en janvier. Il est apparu jeudi dans l’émission satirique de Jay Leno sur la chaîne de télévisée NBC mais il s’est gardé d’exprimer une préférence, saluant à la fois Obama et Clinton. Il s’est simplement dit étonné que la compétition continue encore. Son soutien serait précieux pour l’un ou l’autre candidat car il a gagné un petit nombre de délégués alors qu’il était en course et avait le soutien notamment des hommes blancs, une catégorie qui pourrait jouer un rôle décisif dans l’affrontement entre Hillary et Barack.
Il y a aussi Nancy Pelosi. Mais en raison de son poste, elle pourrait ne pas afficher de préférence tant que la compétition est toujours en cours. En tant que présidente de la Chambre des représentants, elle présidera en effet à la Convention du parti démocrate à Denver fin août qui choisira officiellement le candidat ou la candidate du parti pour l’élection présidentielle de novembre. Elle a pourtant donné l’impression qu’elle penchait pour Obama en disant récemment que les superdélégués, ces notables du parti qui feront pencher la balance à la Convention, devraient respecter la tendance issue des primaires, c’est-à-dire le candidat avec le plus de délégués. Et il y a de très fortes chances que cela soit Obama. Mais les médias américains ont également noté des signes de soutien à l’égard de Clinton dans l’entourage de Pelosi.
Reste Al Gore, l’ancien vice-président, candidat malheureux à la présidentielle de 2000 face à George W. Bush. Ce serait le gros lot pour Hillary et Barack, tout auréolé qu’il est du prestige de son prix Nobel de la paix. Mais il est resté neutre pour l’instant et n’a pas montré d’intention d’utiliser sa renommée pour peser dans la compétition. Lors des primaires démocrates pour la présidentielle de 2004, il avait apporté son soutien officiel à Howard Dean, qui avait finalement échoué face à John Kerry.
vendredi 21 mars 2008
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