mardi 29 juillet 2008

La geste de Barack l'Elu



« Et à la huitième année du règne du malfaisant Bush Le Jeune (L’Ignorant), quand toute la terre du désert d’Arabie aux rivages des Grands lacs eut été laissée exsangue, un Enfant est apparu dans l’étendue sauvage ». Cette ‘chanson de Geste’ intitulée « Il partit à l’aventure pour apporter la lumière au monde » est l’œuvre de Gerard Baker, correspondant du quotidien britannique The Times aux Etats-Unis. Sur des images empruntées à Fox News, il lit son dernier éditorial dans lequel il se moque de la tournée du candidat démocrate à la présidentielle Barack Obama au Moyen-Orient et en Europe. “Quand il eut douze ans, on le trouva dans le temple dans la ville de Chicago, argumentant les aspects les plus subtils de la vie associative avec le Prophète Jeremiah et les Anciens. Et les Anciens furent étonnés de ce qu’ils entendirent et s’interrogèrent : ‘Véritablement, qui est cet Enfant qui ouvre nos coeurs et nos esprits à l’audace de l’espoir?’. Et il poursuit : « Et au cours des grandes Batailles des Caucus et des Primaires, il battit la calculatrice Hillary, épouse du roi déchu Bill Le Priapique et les hordes barbares de la classe ouvrière blanche… Et ainsi, avec le temps, avant le mois des moissons de l’année convenue, l’Enfant partit à l’aventure, pour la première fois, pour apporter la lumière au monde entier ». Et cela continue sur la même veine. Et c’est plutôt drôle. Baker se moque des médias américains et de l’accueil enamouré reçu en Europe : “De là l’Enfant s’est rendu à la cité de Jérusalem (…). Les hordes de présentateurs de télévision qui l’avaient accompagné de très loin ont chanté ‘Hosanna ‘’(…) Autour du monde, les températures mondiales ont commencé à chuter, et le niveau des océans à baisser et le grand réchauffement était terminé. Le Grand Prophète Al Gore du Nobel et de l’Oscar, dont beaucoup pensaient qu’il était l’Elu, a souri et à dit à ses disciples que l’Enfant était celui que des générations attendaient (…) Et il a voyagé vers l’ouest vers le Mont Sarkozy. Même la belle Princesse Carla de la tribu des Bruni a été sous le choc et est tombé amoureuse de l’Enfant, mais il n’a pas cédé à la tentation ».

dimanche 27 juillet 2008

Veni, vidi, vici

Il est venu, il a vu, il a conquis. Tel un empereur romain visitant les marches de l'empire, le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama a fait une tournée moyen-orientale et européenne digne des triomphes de la Rome antique et de retour aux Etats-Unis il pourrait faire sienne la célèbre phrase de Jules César. Il joue pourtant les modestes, s'inquiétant que les Américains aux Etats-Unis n'aient guère apprécié qu'il soit allé chercher un adoubement international à sa quête présidentielle. Au final, ce sont les Américains qui voteront et pas les 200.000 Allemands venus acclamer le futur nouvel empereur à Berlin.

L'aura messianique que cultive la campagne Obama fait penser à l'expression "Du pain et des jeux", en référence à la pratique de la Rome antique d'offrir gratuitement aux pauvres du blé et des jeux du cirque pour remporter le pouvoir. Obama n'a pas apporté de pain à la populace européenne, mais il leur a donné l'équivalent moderne des jeux: une tournée de rock-star. Son voyage moyen-oriental et européen était surtout là pour produire de bien belles images et entretenir le mythe d'une victoire inévitable. Une autre vedette internationale au hit-parade de la glamour-attitude, la Première Dame de France, Carla Bruni, s'est faite discrète lors de sa brève visite en France. Pour sans doute ne pas lui voler la vedette. Obama a expliqué à l'éditorialiste du New York Times, Maureen Dowd, qui l'accompagnait dans sa tournée triomphale, qu'il n'avait pas rencontré Mme Bruni. "Elle n'était pas là. Ce qui a déçu tout mon entourage. C'était la seule chose qui les intéressait vraiment", a-t-il dit.

Certains trouveront que la tournée d'Obama à l'étranger était un peu présomptueuse, comme si la victoire était acquise. La prochaine fois, en cas de succès à la présidentielle en novembre et pour continuer à amuser les foules, il ne lui restera plus qu'à traîner le vaincu, John McCain, enchaîné dans une cage.

jeudi 24 juillet 2008

Maison de retraite

L'été apparaît de plus en plus interminable pour le candidat républicain John McCain, alors que son rival démocrate Barack Obama mène une tournée internationale de rock-star. Les images le montrant dans une voiturette de golf avec George Bush père, 84 ans, n'ont rien arrangé, donnant l'impression qu'à 71 ans il était davantage prêt pour la maison de retraite que pour la Maison blanche.

Les médias américains s'amusent de ses gaffes qui pourraient révéler des problèmes de mémoire et d'agilité intellectuelle dus à l'âge. Best-of : il a fait référence à la frontière entre l'Irak et le Pakistan alors que les deux pays n'ont pas de frontière commune, il a évoqué la Tchécoslovaquie alors que ce pays n'existe plus, il a confondu les sunnites et les chiites, il a parlé de Vladimir Poutine comme président de l'Allemagne. Lors d'un voyage en mars en Jordanie, il a déclaré, à tort, que l'Iran, un pays majoritairement chiite, fournissait des armes à Al-Qaïda, un groupe sunnite, alors que l'Iran est plutôt accusé de fournir des armes à des extrémistes chiites irakiens. Le sénateur Joe Liebermann, qui se trouvait à ses côtés, avait dû lui glisser à l'oreille qu'il avait dit une bêtise.

Certes, Obama a fait aussi des erreurs (il a parlé des 57 Etats des Etats-Unis), tout à fait compréhensibles quand on parle sans arrêt sous l'oeil des caméras. Mais étant donné les doutes que peuvent avoir les électeurs sur la capacité de McCain à être président des Etats-Unis à bientôt 72 ans, ces gaffes sont d'autant plus ennuyeuses pour lui. Et comme le font remarquer les journalistes du site d'informations Politico, Mike Allen et Jim Vanderhei, "de manière ironique, les erreurs se sont concentrées sur ce qui devrait être son domaine d'expertise, la politique étrangère".

Et puis, il y a a eu sa plaisanterie il y a quelques semaines sur les Iraniens et les cigarettes qui n'était pas du meilleur goût. Interrogé sur l'exportation de cigarettes américaines en Iran pour une valeur de 158 millions de dollars sous l'administration Bush malgré les restrictions aux importations américaines, McCain a répondu: "C'est peut-être un moyen de les tuer", précisant aussitôt qu'il plaisantait.

McCain n'a pas été aidé non plus par son entourage. Récemment, l'un de ses conseillers économiques, Phil Gramm, un ancien sénateur du Texas qui est vice-président de la banque suisse UBS, a reproché aux Américains d'être devenus "une nation de geignards" qui étaient en "récession mentale". Un peu vexants pour les électeurs qui voient leurs factures d'essence et de produits alimentaires augmenter. McCain a dû rapidement affirmer que Gramm ne parlait pas en son nom. Pour ne rien arranger, il n'a pas su quoi répondre quand on l'a interrogé sur les propos de l'une de ses principales conseillères, Carly Fiorina, ex-PDG de Hewlett-Packard, dénonçant le remboursement du Viagra par de nombreuses compagnies d'assurance santé et pas des pilules contraceptives pour les femmes. "Je ne veux certainement pas parler de cela", a-t-il dit embarrassé alors qu'on lui demandait quels avaient été ses votes au Sénat sur ce sujet. C'est sûr que quand on fait campagne pour la Maison Blanche à 72 ans, il y a un mot qu'on n'a pas envie d'entendre, c'est Viagra. Tout de suite, cela donne un coup de vieux.

lundi 21 juillet 2008

Recherche candidat nauséabond



"'Les électeurs sans valeurs' cherchent le candidat le plus nauséabond". C'est l'information exclusive de The Onion, comme vous pouvez le voir dans cette vidéo. Pour ceux qui connaissent mal les Etats-Unis en pleine campagne pour l'élection présidentielle, les électeurs sans valeurs sont "le groupe démographique qui croit en une absence complète de morale". "Le débat politique actuellement semble concentré sur les thèmes de l'assistance et des changements positifs. Des gens comme nous se sentent exclus", déclare l'un de ces électeurs, John Gerrity, interrogé par The Onion. "J'aime bien le fait qu'Obama ait pris de la coke et que McCain ait probablement tué des gens au Vietnam mais pour moi cela ne suffit pas", dit un autre, Corey Dornfeld.
Attention, je tiens à rassurer les lecteurs les plus troublés, il s'agit d'une satire. La fausse journaliste ressemble à s'y méprendre à une présentatrice de CNN ou de Fox News. Tous y est, les tics de langage, les sondages et même le supposé porte parole de l'association "Citoyens pour une Amérique plus sombre".
The Onion est un journal satirique qui commente des informations réelles ou supposées. Il est vendu dans tous les Etats-Unis avec une circulation de 690.000 exemplaires et depuis l'an dernier il produit des vidéos satiriques.

vendredi 18 juillet 2008

Crime de lèse-majesté

Peut-on rire de Barack Obama ? C'est la très grave question que c'est posée cette semaine la presse américaine. Un dessin en couverture du magazine The New Yorker est à l'origine de ce débat. On y voit le candidat démocrate enturbanné avec son épouse Michelle, armée d'un AK-47, à la Maison Blanche avec un drapeau américain brûlant dans la cheminée et un portrait d'Oussama ben Laden accroché au mur. Attention, pour ceux qui prennent tout au premier degré (vous êtes certainement très nombreux), il s'agit d'une satire des rumeurs colportées par une partie de la droite américaine sur Obama, tout cela à cause de son deuxième prénom, Hussein.

Honnêtement, il est vraiment difficile de prendre ce dessin au premier degré quand on connaît le New Yorker. Il n'y a pas plus gauche intello que ce magazine. Vous ne risquez pas de voir la malheureuse chanteuse Britney Spears, abonnée des pages à scandale de la presse people, prise en photo par un paparazzi en train de lire ce magazine. Le New Yorker ne contient quasiment pas de photos et les articles sont très, très longs (et excellents par ailleurs). Et si vraiment vous trouvez une photo de Britney Spears lisant le New Yorker, c'est qu'elle est certainement truquée (il pourrait même s'agir d'une satire). Donc, en gros, les lecteurs du New Yorker sont des gens qui à une très forte proportion voteront certainement Obama les yeux fermés et il est très peu vraisemblable qu'ils aient pris la couverture au premier degré.

Une fois connu ce contexte, la campagne Obama a semble-t-il vraiment surréagi. Elle est montée au créneau et a qualifié la couverture "de mauvais goût et d'insultante". Mais elle lui a donné ainsi une publicité qui n'en méritait pas tant. Beaucoup d'Américains qui n'ont jamais vu de près ou du long une couverture du New Yorker sont désormais au courant du dessin. Pour la campagne Obama, il ne s'agit sans doute pas de "terroriser les terroristes" à la manière de George W. Bush mais de terroriser la gauche intellectuelle. Rien de plus efficace que de réussir à la culpabiliser pour qu'elle marche bien droit et applaudisse à l'unisson le leader charismatique. Les Obamalâtres ont sonné la charge. Jonathan Alter, éditorialiste dans Newsweek, affirme que "la couverture du New Yorker ne fait que renforcer les stupides rumeurs sur Obama". D'autres se sont montrés plus circonspects. "Ces huits ans de W. et de Cheney ont-ils enlevé aux électeurs démocrates leur sens de l'humour?", se demande l'influente éditorialiste du New York Times, Maureen Dowd, qui a quasiment fait campagne pour Obama lors des primaires démocrates face à Hillary Clinton (elle était surtout plutôt anti-Clinton). Autre explication selon elle :Obama voudrait être trop parfait et ne supporterait aucun accroc à son image. "Si l'impression dominante le concernant est que vous ne pouvez pas faire des plaisanteries à son sujet, l'air de sa campagne pourrait devenir irrespirable", écrit Dowd.

Mais l'explication de la réaction de la campagne Obama se trouve peut-être dans l'article publié dans le même numéro du New Yorker. "Peut-être le plus grand malentendu concernant Barack Obama est qu'il est une sorte de révolutionnaire anti-establishment. Au contraire, chaque étape de sa carrière politique a été marquée par un empressement à s'accommoder des institutions existantes au lieu de les démolir ou de les remplacer... Il a toujours fait de la politique en suivant les règles existantes et non comme il aimerait qu'elles soient. Il fait campagne comme un outsider mais il a réussi en maîtrisant les règles du jeu", écrit l'auteur de l'article, Ryan Lizza. C'est peut-être cela qui est dangereux pour Obama. Que les lecteurs du New Yorker se mettent à douter de lui. Les beaufs racistes, il s'en fout, ils ne lisent pas le New Yorker.

Et dans tout cela John McCain ?
Heu, vous parlez de qui ?

samedi 12 juillet 2008

"Merci beaucoup"

Les choses changent aux Etats-Unis. Qui aurait dit il y a quatre ans que les Européens, en particulier les Français et les Allemands, seraient montrés en exemple.
En 2004, le candidat démocrate à la présidentielle John Kerry était très discret pendant la campagne sur ses liens personnels avec la France (l’ex-ministre français Brice Lalonde est son cousin) et cherchait même à les cacher. Les blessures dues aux divergences entre les Etats-Unis et la France sur la guerre en Irak en 2003 n’étaient pas alors encore cicatrisées.
En 2008, le candidat démocrate à la présidentielle Barack Obama n’a pas les pudeurs de Kerry à l’égard de l’Europe. Lors d’une réunion électorale mardi en Géorgie, il a salué les performances linguistiques des Européens ! « C’est embarrassant quand des Européens viennent ici, ils parlent tous anglais, ils parlent français, ils parlent allemand. Et quand nous allons en Europe, tout ce qu’on sait dire, c’est ‘merci beaucoup ‘ (en français dans le texte) », a-t-il déclaré. « Nous devrions mettre l’accent sur l’apprentissage des langues étrangères dans nos écoles », a-t-il ajouté. Obama reconnaît qu’il ne parle pas de langues étrangères. « C’est gênant !», a-t-il estimé. Selon son équipe de campagne, il connaît toutefois un petit peu d’Indonésien. Et pourtant il a étudié à Harvard, l’une des plus prestigieuses universités américaines.
Ses propos ont été immédiatement critiqués par des groupes conservateurs qui l’ont accusé de vouloir faire des Etats-Unis un pays bilingue, parlant l’anglais et l’espagnol.
Alors rêvons un peu. Un jour peut-être, le monde sera en paix et tous les Américains sauront dire : « Muchas gracias ».

jeudi 10 juillet 2008

Où est passé le Messie ?

Quand il se battait contre Hillary Clinton lors de la campagne des primaires démocrates, Barack Obama était devenu "le Messie". Celui qui allait faire de la politique autrement, pas comme ces vieux politiciens d'une autre génération. "Espoir", "changement", les supporters les plus acharnés du candidat à la présidentielle voulaient croire qu'un monde plus pur et plus juste allait émerger grâce au rayonnant Obama. Que celui-ci ait fait ses premiers pas en politique à Chicago qui n'a pas la réputation d'être la ville la plus saine et transparente en matière de vie politique, n'apparaissait qu'un détail.

Mais depuis que Clinton a été éliminée et qu'Obama n'a plus autant besoin de sa base (la gauche élitiste et aisée, les jeunes et les Noirs) pour faire la différence, il a commencé à virer vers le centre et à flatter les électeurs conservateurs. Et les grincements de dents commencent à se faire entendre. Il agace même une partie de l'électorat africain-américain qui a voté pour lui lors des primaires avec des scores dignes d'un dictateur. Le révérend Jesse Jackson, qui a été candidat aux primaires démocrates de l'élection présidentielle de 1984, sans succès, s'est ainsi plaint mardi dans un aparté avec un autre invité après avoir été interviewé sur la chaîne de télévision Fox News (pas de chance pour lui, le micro était ouvert) qu'Obama, parfois, "parlait avec condescendance aux Noirs". Lors d'un discours au moment de la fête des Pères en juin, Obama avait fait la leçon aux hommes noirs : "Nous avons besoin de pères qui réalisent que leur responsabilité ne s'arrête pas à la conception... Trop de pères sont portés manquants, absents de trop de vies et de trop de maisons". Ce discours avait été considéré comme destiné essentiellement aux Blancs, dont les préjugés à l'égard des Noirs avaient été ainsi confortés.

Il y a quelques mois, Obama proclamait "que les vieilles recettes de Washington pour faire campagne ne marcheraient pas" et qu'il fallait diriger "non pas en s'appuyant sur des sondages mais sur des principes: non par calcul mais par conviction".

Actuellement, Obama donne le sentiment d'être plutôt dans le calcul. Tous les responsables politiques sont comme cela, sauf qu'Obama a promis que cela ne serait pas son cas. Au cours des dernières semaines, il a apporté son soutien à la décision de la Cour suprême mettant en fin à une interdiction d'armes à feu à Washington qu'il avait auparavant soutenu, il a fait des déclarations pas très claires sur l'Irak (il a dit qu'il allait "affiner" sa stratégie quand il serait au pouvoir) et l'avortement, il est revenu sur sa promesse de n'utiliser que le financement public pour l'élection générale et sur sa promesse d'empêcher une législation sur les écoutes. Il s'est aussi montré favorable à la peine de mort pour les violeurs d'enfants, apportant son soutien aux juges les plus conservateurs de la Cour suprême.

Obama a déclaré cette semaine que les gens qui affirment qu'il vire au centre "ne l'ont pas écouté". "Et je dois dire que certains d'entre eux sont mes amis à gauche et certains viennent des médias. Je suis quelqu'un qui est sans aucun doute progressiste", a-t-il assuré.

L'éditorialiste du New York Times, Bob Herbert, qui a soutenu passionnément sa candidature lors des primaires, affiche toutefois sa déception. "Louvoyer vers le centre lors de l'élection générale est aussi classique qu'embrasser des bébés dans une campagne, et dieu sait que les démocrates ont besoin d'élargir leur coalition. Mais le sénateur Obama ne louvoie pas seulement doucement vers le centre. Il tangue à droite quand cela l'arrange et il zig zague de manière tellement téméraire que cela risque de créer de la déception."

En véritable politicien roublard, Obama calcule que ses supporters acharnés ne l'abandonneront pas en novembre même s'ils sont déçus par certaines de ses prises de position. Mais selon Herbert, Obama joue "un jeu dangereux pour un homme qui a attiré d'abord les électeurs en se présentant comme quelqu'un de différent".

lundi 7 juillet 2008

La danse de l'été

Pour oublier la hausse des prix de l’essence, des tomates, du pain, des pâtes, du lait, de la viande, que sais-je encore ?, voici la danse de l’été. Les candidats à l’élection présidentielle américaine Barack Obama et John McCain pourraient s’en inspirer pour illustrer leur programme de politique étrangère ou dynamiser leurs supporters dans les meetings. Imaginez un grand rassemblement plein de gens levant bien haut leurs coudes et leurs genoux.

La danse a été « inventée » par Matt Harding, 31 ans, qui a grandi dans le Connecticut aux Etats-Unis. Matt adore voyager et il a rassemblé toutes ces vidéos dansantes dans les pays qu’il a visité, en tout 69 endroits différents à travers le monde. La plupart des images ont été filmées lors d’un premier voyage en 2003. Grâce au succès sur le net et au soutien financier d’une marque de chewing-gum, Matt Harding a décidé d’être filmé dansant avec d’autres gens. La nouvelle vidéo est une compilation. La musique a été composée par un ami de Matt, Gary Schyman. La chanson, en bengali, est inspirée d’un poème de l’auteur indien Rabindranath Tagore et est inteprétée par une jeune fille de 17 ans, Palbasha Siddique, qui vit actuellement à Minneapolis.

Et maintenant, levez bien les coudes et les genoux devant votre ordinateur !