mercredi 30 janvier 2008

Sept ans de bonheur

Lundi, George W. Bush a prononcé son dernier discours sur l’état de l’Union. Sept ans qu’il vient chaque année faire le point devant le Congrès américain, sept ans de malheur, diront ses adversaires. Mais que retiendrons nous de W. ? Des phrases notamment, désormais célèbres. « Des Etats comme ceux-là, et leurs alliés terroristes, constituent un axe du mal, qui s’arme pour menacer la paix dans le monde ». C’était en janvier 2002 à propos de la Corée du Nord, de l’Iran et de l’Irak dans son discours sur l’état de l’Union. On se souviendra aussi de ses paroles menaçantes à l’égard d’Oussama ben Laden juste après les attentats du 11 septembre : « Je veux la justice. Et dans l’ouest il y a une vieille affiche qui dit : ‘Recherché : mort ou vif ‘ » (Wanted : Dead or Alive). On aura également eu à l’été 2003, quelques mois après le début de l’occupation de l’Irak par les troupes américaines le “qu’ils viennent se battre” (My answer is bring them on) à l’attention des Irakiens qui attaquaient les soldats américains.
Toutes ces phrases ont mal vieilli : aujourd’hui Saddam Hussein a été renversé mais l’Iran et la Corée du Nord prospèrent toujours. Oussama ben Laden n’a pas encore été trouvé, ni mort, ni vif. Et les troupes américaines sont toujours en Irak.
Mais en sept ans le président George W. Bush nous aura aussi fait rire avec ses gaffes, ses erreurs de syntaxe, etc.., ce qu’on appelle les « bushismes ». Et je ne peux m’empêcher de vous citer mes préférés :
- « Je suis honoré de serrer la main d’un courageux citoyen irakien qui a eu la main coupée par Saddam Hussein », - Washington, mai 2004 (I’m honored to shake the hand of a brave Iraqi citizen who had his hand cut off by Saddam Hussein).
- “Karyn est avec nous. Une fille de l’ouest du Texas, comme moi”, - Nashville, mai 2004 (Karyn is with us. A West Texas girl, just like me).
- Interrogeant le président brésilien Fernando Cardoso, en novembre 2001: “Est-ce que vous avez des noirs aussi ?” (Do you have blacks, too ?).
- “D’abord, permettez-moi d’être très clair, les pauvres ne sont pas nécessairement des tueurs. Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas riche que vous voulez tuer », - 2003 (First, let me make it very clear, poor people aren’t necessarily killers. Just because you happen to be not rich doesn’t mean you’re willing to kill).
- A propos de l’Afrique lors d’une visite en Suède en juin 2001 : « L’Afrique est une nation qui souffre d’une maladie incroyable » (Africa is a nation that suffers from incredible disease).
- « Ni en français, ni en anglais, ni en mexicain », en réponse à des journalistes lors d’un sommet au Canada en avril 2001 (Neither in French nor in English nor in Mexican).
- “Je ne suis pas très analytique. Vous savez je ne passe pas beaucoup de temps à réfléchir sur moi-même, sur pourquoi je fais les choses », - 2003 (I’m also not very analytical. You know I don’t spend a lot of time thinking about myself, about why I do things).
- “Vous avez trois emplois?... c’est vraiment américain, n’est ce pas? Je veux dire, c’est fantastique ce que vous faites », à une femme divorcée élevant trois enfants, à Omaha (Nebraska) en février 2005 (You work three jobs ?... Uniquely American, isn’t it ? I mean, that is fantastic that you’re doing that).
- En décembre 2005 à propos de la réception des troupes américaines en Irak: “je pense que nous sommes les bienvenus. Mais ce n’était un accueil pacifique » (I think we are welcomed. But it was not a peaceful welcome).
- « Ceux qui entrent dans le pays illégalement violent la loi », - Arizona, novembre 2005 (Those who enter the country illegally violate the law).
Finalement, sept ans de bonheur.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Presque aussi fort que Ronald Reagan.