dimanche 1 juin 2008

Femmes en colère

« Je suis fière d’être une femme âgée. Je suis de New York City, l’Etat d’Hillary. La meilleure candidate possible. Et les démocrates vont perdre l’élection pour un homme noir pas qualifié qui n’aurait pas été candidat s’il n’y avait pas eu une femme blanche candidate. Je ne vais pas la fermer… Je ne suis pas un citoyen de seconde classe », hurle une supportrice de la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton devant des caméras samedi. « McCain sera le prochain président des Etats-Unis », ajoute-telle, en référence au candidat républicain John McCain.

Elles étaient plusieurs femmes venues samedi à Washington soutenir Clinton face à son adversaire démocrate Barack Obama et exprimer leur colère lors de la réunion du Comité des règlements du parti démocrate chargé de décider du sort des délégations de Floride et du Michigan à la Convention du parti fin août. Ces femmes sont persuadées qu’Hillary a été diabolisée par une presse dominée par des journalistes masculins imprégnés de sexisme. La presse américaine a décrit une réunion houleuse de plusieurs heures, au cours de laquelle les supporters des deux camps ont applaudi et hué.

Les deux Etats ont finalement été sanctionnés pour avoir organisé leur primaire avant la date prévue. La moitié des délégués issus de ces deux primaires ne seront pas comptés, ce qui ne fait pas l’affaire d’Hillary Clinton, qui avait remporté ces deux Etats (dans le Michigan Obama s’était retiré du scrutin).

« Quel est le degré de colère chez les femmes concernant la manière dont Hillary Clinton a été traitée pendant cette campagne ? Des femmes politiques d’envergure nationale vous diront : assez élevé », a résumé l’éditorialiste E.J. Dionne dans le Washington Post vendredi dans un article intitulé « ‘Regardez ce qu’ils lui ont fait ‘ ». Il poursuit : « Les conversations que j’ai eues cette semaine avec des femmes politiques d’envergure de tout le pays qui soutiennent Clinton suggèrent que la fureur et la déception vont au-delà de la simple manœuvre de court-terme. Dans de nombreux cas, c’est enraciné dans l’empathie ressentie par des femmes qui ont elles-mêmes brisé les barrières séparant les sexes à de multiples niveaux de la politique ».

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et les démocrates vont perdre l’élection pour une femme blanche surqualifiée (selon elle) et qui n’aurait pas été candidate s’il y avait eu un homme blanc candidat.... Eh oui! La démonstration des supportrices de Clinton se retourne aisément contre elle.

Hillary, ça suffit (vraiment)!

Olivier