jeudi 15 mai 2008

Quand les chiens aboient...

Je vous laisse découvrir dans cette vidéo comment en neuf minutes un animateur radio pro-Bush qui aboie ses attaques contre le candidat démocrate Barack Obama est mis en pièce par l’animateur de l’émission « Hardball » sur la chaîne de télévision MSNBC, Chris Matthews, qui est un admirateur d’Obama (« J’ai senti un frisson qui montait dans ma jambe », a-t-il dit un jour à propos d’un discours prononcé par le candidat).

Le débat portait sur les propos du président George W. Bush qui a dénoncé jeudi, dans un discours devant le parlement israélien, ceux qui sont prêts à négocier avec des « terroristes et des extrémistes ». Ces propos ont été considérés comme une attaque voilée à l’égard de Barack Obama, qui plaide pour que les Etats-Unis parlent directement avec des pays comme l’Iran et la Syrie. Bush a fait un parallèle entre le fait de discuter avec des extrémistes et la « politique d’apaisement » menée dans les années 1930 par le Premier ministre britannique Neville Chamberlain à l’égard d’Adolf Hitler. Chamberlain a notamment signé avec Hitler les accords de Munich en 1938, qui cédaient une partie de la Tchécoslovaquie à l’Allemagne nazie.

L’animateur pro-Bush, Kevin James, dont l’émission politique « The Kevin James Show » est diffusée sur une radio de Los Angeles, commence par dire que Bush faisait, bien évidemment, référence à Barack Obama. Et il poursuit : « Le programme d’Obama à l’égard d’Israël est discutable… Barack est celui qui est soutenu par le Hamas… Son programme est dangereux pour ce pays et pour Israël ». Mais quand Matthews lui demande à de multiples reprises ce qu’on a reproché à Neville Chamberlain, Kevin James est incapable de répondre, si ce n’est de répéter qu’il est le symbole de la « politique d’apaisement ». « Si vous ne savez pas ce qu’est ‘la politique d’apaisement’, alors n’en parlez pas », rétorque Matthews. « Ce qu’on reproche à Neville Chamberlain, ce n’est pas d’avoir parlé à Hitler mais de lui avoir donné la moitié de la Tchécoslovaquie en 1938 », ajoute-t-il. « C’est pathétique », s’exclame Matthews qui compare James à la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, qui n’a pas su un jour dire ce qu’était la crise des missiles de Cuba.

La conclusion est revenue à l’autre invité de ce débat, Mark Green, président d’Air America Radio. Faussement secourable, il dit à James qui ne cesse de s’enfoncer : « Kevin, quand vous êtes au fond du trou, arrêtez de creuser ».

1 commentaire:

Yibus a dit…

A passer dans les écoles de journalisme...
Il lui pose la question au moins 30 fois, du jamais vu... Remarquable.