mercredi 6 février 2008

Super confusion

Ces primaires américaines, c’est un vrai marathon. Il va falloir leur expliquer aux Américains qu’ils pourraient mieux s’organiser et simplifier leur sélection. Il y a deux mois, experts, équipes de campagne des candidats, commentateurs, nous annonçaient qu’on allait en avoir le cœur net le 5 février, le jour du Super Tuesday, où plus de vingt Etats étaient en jeu. Et bien, après avoir passé des heures à appuyer sur la touche « reset » de mon ordinateur pour actualiser sans cesse les pages web des sites d’information, tout en regardant CBS, NBC et ABC sur ma télé et CNN live sur mon ordinateur, c’est la super confusion. Ce Super Tuesday qui devait décider de tout n’a décidé de rien.

Côté républicains, passe encore. John McCain est désormais clairement le favori mais côté démocrates, le Super Tuesday n’a pas rempli les attentes. Au contraire. Après avoir dû comprendre pourquoi certains Etats organisaient des caucus et d’autres des primaires, pourquoi le candidat républicain qui arrivait en tête dans un Etat obtenait tous les délégués tandis que le candidat démocrate dans la même situation ne remportait qu’un nombre proportionnel de délégués, pourquoi Hillary Clinton a remporté le Nevada mais y a obtenu moins de délégués qu’Obama, maintenant, il va falloir comprendre la notion de superdélégués, ces notables du parti démocrate qui on un droit de vote lors de la Convention du parti et qui pourraient avoir un rôle décisif dans la lutte à mort qui se joue entre Hillary et Barack. Ainsi Barack (ou Hillary) pourrait très bien arriver à la Convention nationale du parti démocrate en août avec le plus grand nombre de délégués mais finalement échouer en raison du vote des superdélégués. Ces superdélégués sont plusieurs centaines, environ un cinquième de tous les délégués à la Convention.

Et puis on commence un peu à se fatiguer des discours, ressassés jusqu’à l’épuisement. Hier soir, on a cru un instant, à regarder Hillary Clinton, qu’elle venait de gagner. Mais non, ce n’est pas fini, on vous dit. Prochain rendez-vous, le 9 février. L’affrontement va se dérouler en Louisiane, dans le Nebraska et dans l’Etat de Washington. Et après, il y en a encore plein d’autres.

Devant tant de confusion et de complexité, il ne reste plus qu’à regarder comment les deux candidats démocrates sont habillés. Le tailleur d’Hillary hier soir était jaune, il était rouge la veille à l’émission de David Letterman, il était marron au débat en Californie. Un autre jour, il était bleu, une autre fois vert, etc… Il va falloir qu’ils se décident les démocrates, car elle va épuiser toute la palette de couleurs disponibles. Et puis Barack Obama qui porte désormais tout le temps la cravate. Vous avez remarqué, avant il la jouait Bernard Henri Levy, le col ouvert, façon je suis jeune et super-cool et évidemment « vous êtes raides dingues de moi, hein ? ». Mais il a progressivement adopté depuis quelques mois la cravate à mesure que les sondages s’amélioraient pour lui. Sans doute pour faire taire les critiques sur son manque d’expérience.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

on aimerait que tu approfondisses l'analyse vestimentaire des candidats, c'est un angle inusité et bienvenu.
D.E.